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JABER ASFOUR SILA 2011
sila presentation salon international du livre d'alger

L'ÉCRIVAIN ÉGYPTIEN JABER ASFOUR


L'écrivain égyptien Jaber Asfour a estimé jeudi que le fait que Moubarak soit tombé ne signifie pas que le système a changé en Egypte. L'écrivain et poète Jaber Asfour, qui s'est montré d'une ouverture d'esprit remarquable, a indiqué que même si Moubarak est parti, il y a encore sur place de nombreux hauts responsables qui forment le système dans son pays.

Cet intellectuel refuse d'ailleurs de parler d'une révolution dans son pays car, a-t-il argué, si c'était vraiment une révolution c'est tout le système qui se serait envolé. «Il s'agit plutôt d'un peu plus qu'un soulèvement mais c'est loin d'être une révolution.» L'intervenant n'a pas caché ses appréhensions devant la menace de l'islamisme fanatique qui guette son pays.

L'orateur a plaidé pour un changement profond dans son pays, autrement, les choses vont aller vers le pire, selon lui. «Je ne suis ni optimiste ni pessimiste quant à l'avenir de l'Egypte», a-t-il laissé entendre avant d'insister sur le fait que le changement ne pourra pas venir des islamistes ni d'aucun autre parti politiques mais il jaillira de la société civile. «Il faut encore consentir de grands sacrifices avant de pouvoir aboutir à un Etat moderne en Egypte. Mais une chose est sûre en revanche, l'Egypte ne sera plus comme elle l'était avant janvier 2010», a souligné Jaber Asfour.

Ce dernier a également tenu à apporter quelques clarifications au concept de la laïcité qui fait tant peur dans certains pays à majorité musulmane: «La laïcité n'est pas contre l'Islam. Elle ne veut absolument pas se dresser contre la religion musulmane ni la combattre».
 L'écrivain du pays du Nil a d'ailleurs tenu à rappeler que les extrémistes islamistes se sont, dans leur grande majorité, réfugiés dans des pays laïques comme l'Angleterre et l'Allemagne. Il a expliqué que contrairement à l'idée reçue, la laïcité protège les religions et ne les combat pas. Et de conclure sur ce point que «l'Etat n'a pas de religion et la religion est celle du peuple» ou encore «la religion appartient à Dieu et le pays à tous».

Une confrère d'un journal arabophone n'a pas raté l'occasion de cette rencontre pour poser une question à l'écrivain Jaber Asfour relative à sa réception il y a une année du Prix littéraire El Gueddafi en Libye. L'auteur n'a pas nié qu'il a beaucoup hésité avant d'accepter. «Je n'ai accepté qu'une fois que j'ai eu connaissance de la composante du jury de ce prix. J'ai constaté qu'il s'agissait d'hommes de culture respectables. J'ai aussi cherché à connaître les principes qui régissent ce prix et je n'ai trouvé aucun inconvénient à accepter de le recevoir bien que j'aie refusé de rencontrer El Gueddafi et de donner mon avis sur ses romans. Je suis bien placé pour savoir qu'El Gueddafi ne peut pas écrire de roman et que ce sont des nègres qui le font pour lui. Je ne les ai d'ailleurs jamais lus.

Jaber Asfour a ajouté qu'une fois qu'il «a découvert la face de sanguinaire d'El Gueddafi, il n'a pas hésité à dénoncer ses agissements». L'orateur n'a pas manqué de faire le parallèle avec le prix Nobel en disant que si les auteurs récipiendaires de ce prestigieux prix pensaient que le nom qu'il porte est celui de l'inventeur de la dynamite, ce prix aurait fait long feu.

Jaber Asfour ne pouvait pas terminer sans revenir sur les événements de novembre 2010 entre l'Algérie et l'Egypte, événements qu'il dit avoir regrettés. «En pleins événements, j'avais fait un article pour dénoncer ces stupidités à cause d'un match de football.» L'écrivain a souligné que les deux peuples algérien et égyptien partagent beaucoup de choses, notamment sur le plan culturel et littéraire et un match de football ne pouvait tout remettre en cause.

Aomar MOHELLEBI
L’EXPRESSION
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le conférencier Jaber Asfour et à sa droite le Directeur Général de la Bibliothèque nationale Azzedine Mihoubi
 
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