Sous le signe «Lettres du Continent», l’Esprit Panaf a ouvert son cycle de rencontres thématiques avec Ismailia Samba Traoré, auteur et directeur des éditions La Sahelienne de Bamako. Ismailia est venu du Mali pour rassembler dans une ambiance conviviale des journalistes et des visiteurs du salon autour du thème de « l’oraliture » inspiré de son ouvrage «chroniques de Ségou».
Première rencontre dans un stand au design d’une Afrique contemporaine et authentique où chaque détail est un voyage au cœur d’un continent qui se veut tout à la fois moderne et attaché aux valeurs ancestrales.
Ismailia revient sur toutes ces valeurs, une complicité s’installe très vite entre lui et son public. L’auteur devient Djeli* et sa parole outil de connaissance. Il replace le griot dans son contexte historique, insiste sur les castes, interdit même toute confusion. Son ouvrage est une preuve d’amour pour le verbe, Empires et Royaumes d’une vieille Afrique sont évoqués.
L’auteur avoue modestement que ses chroniques sont un récit de Daye Baba Diallo recueilli, traduit, commenté et édité, où l’on découvre Le destin fabuleux de N’Golo Diarra
Dans sa communication on découvre qu’Ismaïla Samba Traoré est aussi un écrivain soucieux de la diffusion de la réalité mandingue, il évoque «l’éternel malaise du traducteur, conscient des limites de la langue française, de sa capacité d’accueil et de tolérance…».
Avec beaucoup de plaisir, il a signé ses « Chroniques de Ségou », parues aux Editions la Sahélienne de Bamako en 2008.
De cette rencontre thématique est né chez un jeune étudiant de passage au stand une passion d’écrire l’histoire avec un regard impliqué et libre de toute référence autre que celle des auteurs qui portent le passé dans leur mémoire millénaire.
Ce premier rendez-vous a été modéré par Omar Meziani, spécialiste en arts visuels africains, poète, plasticien et coproducteur à la radio algérienne.
-*Djeli:Griot
Narriman-Zehor Sadouni
Esprit Panaf SILA 2011 |