Sila 2011  
 
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PRESENTATION SILA 2011
sila presentation salon international du livre d'alger

SILA : Une histoire, des perspectives

Parvenu à sa seizième édition, le Salon International du Livre d’Alger est inscrit désormais dans l’agenda mondial de ce type de manifestations qui continuent à se multiplier et à grandir en dépit des prévisions pessimistes quant à l’avenir du livre. Il est certain que les nouvelles technologies de communication ont pris une place phénoménale dans le quotidien des habitants de la planète, devenant des instruments indispensables et quotidiens d’échange, de connaissance et de loisir, comme des outils de gestion ou de changement. L’apparition de la télévision, il y a un demi-siècle environ, avait provoqué les mêmes hypothèses de disparition de la radio ! Par ailleurs, les tendances observées, çà et là, ne sont pas encore suffisamment affirmées pour tirer des conclusions définitives.

Il semble même que le livre trouve des voies prometteuses à travers les nouvelles technologies, passant du monde de l’imprimerie et de la reliure à celui de l’univers numérique. Le lancement des livres électroniques contenant des centaines de titres, les bibliothèques numérisées en ligne, les sites littéraires, etc. ouvrent de nouvelles perspectives. D’une manière ou d’une autre, le livre traditionnel coexistera avec le livre du troisième millénaire, comme pendant longtemps, les manuscrits ont côtoyé les livres nés de la révolution de l’imprimerie. Ces évolutions nous montrent que l’inquiétude d’une disparition éventuelle du livre-objet ne peut être associée à celle de la lecture, praticable sous des formes nouvelles.

Cette réflexion sur le rapport entre le livre-objet et la lecture n’a pas attendu le numérique pour se poser. Elle existait déjà à travers le rapport entre la possession individuelle du livre et son utilisation dans les réseaux de lecture publique. L’histoire des manifestations consacrées au livre dans notre pays le montre bien. La mémoire des lecteurs algériens a conservé le souvenir de ces quelques « Foires du livre » qui avaient eu lieu au début des années quatre-vingt. Consacrées quasi-totalement à la vente de livres importés, elles se sont déroulées dans un contexte de forte subvention du livre par l’Etat (jusqu’à 80 % du prix réel). Cette facilité d’achat, sans doute unique au monde, a indéniablement contribué au maintien et à la formation de lectorats. Mais, d’un autre côté, elle a incrusté le réflexe d’achat comme mode privilégié d’accès à la lecture. De plus, toujours en tenant compte des effets positifs de ces foires, elles se limitaient à l’acte commercial dénué de toute fonction culturelle ou, simplement, de promotion éditoriale.

La crise économique, au milieu des années quatre-vingt, a vite rendu impossible une telle démarche et, pendant plus d’une décennie, les lecteurs algériens ont été privés de toute manifestation consacrée au livre, excepté quelques initiatives bien modestes et discrètes. Il a fallu attendre l’année 1995, dans une conjoncture pourtant terrible pour le pays, pour voir apparaître le premier Salon du Livre, conçu sur le modèle international de ce type de manifestation et perçu alors, au-delà de sa fonction, comme un signe fort d’espoir.

Le Salon du Livre a connu des formes diverses d’organisation et une évolution contrastée. Mais, soutenu par l’engouement des visiteurs et motivé par l’apparition, dans les années quatre-vingt-dix notamment, de nombreuses maisons d’éditions nationales, il a poursuivi globalement son élan. Son institutionnalisation par le Ministère de la Culture en 2009 a permis de lui donner une assise organisationnelle durable ainsi que des moyens à la mesure d’une telle manifestation.

Aujourd’hui, riche de son histoire et de son expérience, renforcé dans son organisation, il a atteint une envergure considérable, accroissant sa capacité d’attraction du public comme des professionnels du livre. En comparaison avec la précédente édition, celle de 2010 avait permis de relever notamment :


une fréquentation très élevée, dépassant 1.200.000 visiteurs avec des pics de 200.000 entrées quotidiennes qui ont
  nécessité une gestion adaptée des flux au plan de l’accueil et de la prise en charge,
une augmentation notable (environ 30 % par rapport à 2009) de la participation des exposants, ainsi qu’une extension de
  leurs origines géographiques et de leurs spécialités,
un espace accru (20.000 m² sous chapiteau) et un meilleur aménagement des surfaces d’exposition, des voies de
  circulation et espaces spécialisés,
enfin, et c’est là l’essentiel de sa mission, un programme d’animation culturelle étoffé avec des personnalités de premier
  plan du monde des lettres et du savoir.
Cette envergure situe aujourd’hui le SILA parmi les plus importants salons internationaux du livre sur le plan de la fréquentation populaire et de la participation des professionnels. Il nécessite, en conséquence, un effort d’organisation intense pour assurer l’ensemble de ses aspects logistiques. Ce travail, pris en charge au quotidien par le Comité du SILA, se double d’une réflexion à moyen terme sur le développement de cette manifestation en fonction de la situation du livre dans notre pays et des perspectives de son évolution dans le monde.

Entre les habitudes d’achat instaurées durant la période des foires du livre et les besoins réels de lecture porté par des lectorats nombreux et divers ; entre le volet de la vente d’ouvrages et la mission d’information et de promotion des nouveautés éditoriales ; entre les attentes des professionnels du livre, pour lesquels le SILA est aussi un espace de concertation et d’initiatives, et l’importance de la dimension culturelle de la manifestation qui sollicite, au profit des visiteurs, des auteurs, des intellectuels et des universitaires… de nouveaux équilibres se mettent en place à la recherche de la meilleure harmonie possible.

Cette démarche doit permettre de parvenir à moyen terme à une formule encore plus maîtrisée et plus efficace, tout en restant aussi conviviale. D’ici la perspective de la 20e édition, il s’agira d’avancer encore par paliers successifs en sollicitant les points de vue des visiteurs, les propositions des participants et autres professionnels du livre, le regard des médias et les éclairages des chercheurs en sociologie culturelle, en management d’évènements, etc.

Deux atouts peuvent être signalés pour appuyer cette évolution :


S’il est le plus important, le SILA n’est plus le seul évènement lié au livre et il s’inscrit désormais dans un dispositif national
 
d’animation appelé à se diversifier (festivals nationaux connexes tels que le FELIV ou le FIDBA ; initiatives de salons locaux, régionaux ou spécialisés ; généralisation cette année à toutes les wilayates de la manifestation « Lire en Fête »…). Nous nous acheminons donc vers une configuration semblable à celle d’autres pays où le salon international du livre se situe comme le moment privilégié d’une animation globale, décentralisée et régulière,
L’avancement de l’important programme de construction et de réhabilitation de bibliothèques dans le pays (qui deviennent
  d’ailleurs des visiteurs de plus en plus présents et actifs du SILA)  renforce chaque jour le réseau de lecture publique et va, à terme, modifier les comportements à l’égard du livre qui sera de moins en moins lié au besoin d’achat et de possession, mais envisagé de plus en plus à travers la lecture publique et donc le prêt en bibliothèque.

Ces évolutions en cours sont conformes aux processus qu’ont connu la plupart des pays dans le monde où même les plus libéraux d’entre eux ont développé des réseaux de lecture publique qui permettent de former et d’étendre les lectorats de manière large et profonde. L’industrie du livre dans le monde a d’ailleurs profité de cette démarche. En effet, non seulement les bibliothèques sont demandeuses d’ouvrages en quantité mais les lecteurs issus de ces dernières deviennent à leur tour clients des librairies.

Grande fête du livre, le SILA est appelé à se renforcer et à évoluer avec son époque. C’est la mission que son Comité s’efforce d’honorer entre le travail de préparation et d’organisation de chaque édition et un regard plus lointain sur des perspectives passionnantes.



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