L’acte narratif est une première écriture rapportée par les maitres de la parole. L’Afrique a de tous temps existé par ses écritures et ses alphabets spécifiques à chaque région.
L’Afrique pense, parle et écrit. Aujourd’hui elle diffuse son histoire et ses cultures. CAYA MAKHELE, auteur originaire du Congo Brazzaville est bien placé pour représenter les « lettres du continent ». Humaniste, universel, les frontières littéraires et géographiques pour cet auteur ont peu d’importance.
La conférence de Caya, superbement modérée par Hamid Grine a resituer les différentes littératures chacune dans son contexte chronologique.
Caya a brossé le paysage littéraire en Afrique, il a également insisté sur le rôle de la diaspora dans la propagation de la pensée africaine. Il a mis en garde le public en suggérant deux types de diaspora. La diaspora impliquée, et celle qui se détache de ses propres origines.
A la fois auteur, directeur des éditions parisiennes ACORIA et artiste, Caya a décrit parfaitement la situation actuelle de nos penseurs, philosophes, écrivains, artistes en exil. Doublement traqués, ils sont contraints à un choix décisif d’assimilation, d’intégration de dépersonnalisation. L’auteur a fournit quelques exemples en souhaitant que l’homme s’ouvre d’avantage aux cultures de l’autre sans complexes ni préjugés.
Narriman-Zehor Sadouni
Esprit Panaf SILA 2011 |